Duke Nukem: Land of the Babes

Éditeur: GT Interactive
Développeur:  n-Space
Année: 19 Septembre 2000
Genre: Platformer 3D / Action
Nombre de joueurs: 1
Malgré qu'il semble avoir été développé rapidement, Land of the Babes est un Duke Nukem satisfaisant destiné avant tout à ceux qui avaient aimé Time to Kill.

Pour moi qui a adoré Time to Kill, j'avais bien hâte de voir ce que n-Space nous réservait avec Land of the Babes. C'est un jeu qui reprend la même mécanique, mais avec une nouvelle histoire, de nouveaux ennemis, et de nouveaux tableaux, bref, un Duke Nukem flambant neuf à se mettre sous la dent. On peut se réjouir, car des Duke Nukem de cette envergure, il n'y en a pas des tonnes. Par contre, un peu comme je m'attendais, on peut sentir qu'il a été développé à la hâte afin de profiter du dernier souffle de vie de la console. Le jeu s'adresse d'abord et avant tout aux fans de Time to Kill qui voulaient un autre jeu coulé dans le même moule.

 

Duke fera face à de nouveaux ennemis, des gorilles, des babouins, des rats, et bien sûr, les cochons policiers qui font un retour. What an ugly bunch!


L'histoire commence alors que Duke relaxe dans un bar de danseuses, quand soudainement, un portal s'ouvre et une jeune fille en ressort pour se faire tuer par un "pigcop". Duke saute aussitôt dans le portal qui le mène dans un bunker souterrain plusieurs années dans le futur. Il fait la rencontre de Jane, elle est la chef du petit groupe de rebelles appelé UBR (Unified Babe Resistance) qui est sous l'attaque de Silverback (un cochon mutant). Il semblerait que dans le futur, tous les hommes de la terre ont été exterminés par les extraterrestres, et les femmes sont utilisées comme esclaves. Je ne sais pas pour vous, mais cette histoire est tout simplement géniale pour un Duke Nukem. D'ailleurs, le jeu était initialement censé s'appeler "Planet of the Babes" en référence au film "Planet of the Apes", mais le titre a été changé avant la sortie pour éviter tout problème.

 

Dans Duke Nukem 3D, les extraterrestres enlevaient les femmes de la terre, mais maintenant, ils ont décidé de simplement exterminer les hommes... moins de voyagement, moins de trouble.

 

La majorité des armes (et le fameux Jet Pack) font un retour ainsi que quelques nouvelles comme le Shrinker qui permet de rapetisser les ennemis pour pouvoir les écraser. Cette arme se trouvait dans Duke Nukem 3D, mais n'avait pas fait le saut dans Time to Kill. Un système de "lock" sur les ennemis a aussi été ajouté pour plus de précision. Mais le plus gros changement, c'est qu'on ne ramasse plus de Medkits pour régénérer son énergie vitale. Cette dernière est représentée par l'ego de Duke et se régénère à chaque fois qu'il performe des actions satisfaisantes comme tuer des ennemis, délivrer des femmes, ou découvrir des secrets. Certains trucs donnent plus d'égo, comme tuer un gros boss par exemple. Atomic Health et Portable Medkit ont été remplacés par une figurine de Duke et sa Biographie, mais ont la même utilité.

 

BOOM! Un des plus impressionnants effets de feu que j'ai vu sur la vieille PS1.

 

Même si je préférais le système d'énergie plus conventionnel de Time to Kill, je dois dire que je ne déteste pas non plus l'idée du système d'égo qui colle bien à la personnalité de Duke. Mais gagner de l'égo / énergie à chaque ennemi qu'on tue rend le jeu un peu facile... Pour cette raison, lorsque notre énergie dépasse les 100, elle se dégrade graduellement, alors vous ne resterez jamais avec beaucoup d'énergie pour longtemps à moins de tuer des ennemis rapidement pour la garder élevée. Aussi, l'énergie baisse moins rapidement que dans Time to Kill quand on se fait tirer dessus, alors on se retrouve moins souvent à la perdre à une vitesse folle.

 

Voici l'Atlantide du futur. J'espère que nager en compagnie de requins et de Necrobrains ne vous fait pas trop peur, car la place en est remplie.

 

Les tableaux ont un thème plus futuriste, mais ils sont encore variés et intéressants et accompagnés d'une bonne variété d'ennemis. J'espère que vous aimez les tableaux sous l'eau, car il y en a trois consécutifs très tôt dans la partie. On commence dans une base souterraine pour ensuite nager avec des requins et des Necrobrains dans une ville engloutie sous l'eau. Cette ville sous l'eau aurait pu être un classique avec un peu plus de travail (on y reviendra). On se retrouve ensuite dans une mine et une usine où sont produits des "Babes Terminators", pour éventuellement se retrouver à attaquer des Alien Troopers dans l'espace où la gravité est parfois altérée. Chaque tableau contient un certain nombre de secrets qui sont compilés une fois le tableau complété. La plupart des secrets sont faciles à trouver avec un peu de patience, car les tableaux ne sont pas bien grands, mais il y en a plusieurs que je n'aurais probablement jamais trouvés sans aide. Non sérieusement, certains n'étaient pas évidents du tout.

 

Ici, on voit Duke échanger avec Silverback. Les boss sont généralement assez faciles.

 

D'autres statistiques sont aussi compilées à la fin des tableaux comme l'arme que vous avez le plus utilisé, le nombre d'ennemis tués, le nombre de coups à la tête ou au corps, votre précision, et le temps que vous avez pris. Je ne pourrais pas dire si ces stats sont minutieusement compilées ou boguées, mais elles sont là. Les cheats aussi sont de retour, représentés cette fois sous la forme de «Quest Item». À chaque fois que vous trouvez un de ces «Quest Item», un cheat se débloque, et vous pouvez les activer à votre guise dans le menu des options, alors plus de codes à entrer, ce qui nous fait sentir un peu moins cheap de tricher. Il est à noter que quelques cheats sont aussi accessibles à l'aide de codes. Plusieurs niveaux de difficulté ont été retirés nous laissant seulement avec «Come Get Some» et «Death Wish» (normal et très dur).

 

Douche commune, et seulement des belles femmes... super!

 

Je crois que pour pleinement apprécier ce jeu, il faut avant tout accepter le fait que les développeurs ont coupé les coins ronds à plusieurs endroits. Il est évident dès les premières minutes que la qualité de production ne sera pas aussi soignée que pour Time to Kill. Le jeu a une certaine ambiance de "vide" qui me donnait parfois l'impression de jouer à un prototype complété à 90% auquel il ne manquait que la touche de finition afin de le rendre plus présentable. Les sprites de Duke et des ennemis ainsi que plusieurs éléments des décors sont découpés carré, et plusieurs textures semblent vides ou appliquées sans trop de souci du détail. Le level design, quoi que bon dans l'ensemble, est un peu plus simple et générique. Le jeu est aussi truffé de petits bogues qui nous font sentir qu'il n'a pas été méticuleusement travaillé.

 

Un boss assez impressionnant tout de même... mais son nom "Mechape".

 

Les musiques, à l'exception de quelques-unes (comme celle de l'écran titre), se font peu remarquer. Jon St John qui est de retour pour doubler Duke est toujours excellent, mais les lignes qui lui sont données manquent un peu de mordant. Duke semble un peu plus amorphe qu'à l'habitude, comme s'il avait vieilli de quelques années. Ce qui atténue aussi le "ton" de Duke, c'est que pour la première fois, il n'est pas limité qu'à des one-liners, il a des lignes de dialogue complètes et interagit avec d'autres personnages. Il ressemble moins à ce "macho agressif bourré aux stéroïdes" qui ne pense qu'à tout démolir et à se taper des femmes. Quelques one-liners tombent un peu à plat étant des variations de one-liners présents dans Time to Kill comme; "I'm an ass kicker not a switch flipper!" au lieu de "I'm an ass kicker not a safe cracker!" Mais bon, dans l'ensemble, Duke est toujours très drôle est c'est bon de renouer avec lui.

 

Mettre l'oeil dans la machine ou le garder sur ces portes? Duke a fait son choix.

 

Land of the Babes est un jeu avec lequel j'ai toujours beaucoup de plaisir même s'il ne semble pas avoir été poussé à son plein potentiel. On dirait que pour chaque pas en avant, il en fait aussi un en arrière. Mais il demeure un jeu solide et satisfaisant qui respecte bien l'univers de Duke Nukem. Sa plus grande qualité, c'est qu'aucun de ses problèmes n'est aggravant au point de nous donner envie de tout abandonner. On se retrouve à rire autant avec le jeu que du jeu lui-même parfois. Si vous êtes un fan de Duke Nukem vous devriez passer un bon moment et vous faire bien du fun. Et parlant de bons moments et de fun, une des blagues m'a fait rire quelque chose de rare... pauvre Silverback lol!

 

Par: Bryan Lajoie (9 Décembre 2013)
Par: Bryan Lajoie
7.3
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