Déjà Vu
Graphiques 7.3
Sons 6.0
Musiques 9.1
Contrôles 7.4
Fun 7.4
Replay 6.9
Difficulté 7.7

 

Critique:
Déjà Vu est un Point-&-Click à saveur de romans policiers avec une histoire solide et plusieurs moments intenses qui en font un jeu recommandable si vous savez apprécier ce genre.

Deja Vu: A Nightmare Comes True sorti en 1985, est le premier jeu Point-&-Click (ou Text Adventure) de la série MacVenture développé par ICOM Simulations. Cette même compagnie nous a par la suite donné 3 autres jeux dans le même genre, soit : Uninvited (1986), Shadowgate (1987), et Deja Vu II: Lost in Las Vegas (1988). Ces jeux étaient originalement développés pour le Mac mais plus tard portés sur plusieurs autres consoles et, dans le cas qui nous intéresse, par Kemco-Seika pour la NES. Le jeu dont je vous parle est Deja Vu: A Nightmare Comes True, intitulé simplement Déjà Vu pour NES.

 

J'avais joué quand j'étais plus jeune, et j'étais vraiment pourri en anglais. J'avais quand même réussi à faire un bout de chemin avec du taponnage. Je me souviens m'être dit, "Maudit que j'aimerais ça être bon en anglais pour mieux comprendre ce jeu, ça l'air bon!". Aujourd'hui, j'ai plus de problème en anglais et je feelais pour faire une partie. C'est effectivement un excellent jeu dans ce genre. Ceux qui disent que sur NES il n'y a pas de jeux avec une histoire profonde et prenante, montrez leurs Déjà Vu!

 

Pour ceux qui ne savent pas c'est quoi un Point-&-Click ou un Text Adventure, il s'agit d'un jeu dans lequel vous naviguez dans des environnements statiques et interagissez à l'aide d'un curseur et des commandes. Au bas se trouve un texte qui décrit l'action au fur et à mesure comme si vous lisiez un roman. C'est un peu comme un livre donc vous êtes le héros mais en jeu vidéo. Vous pouvez examiner des trucs, les prendre, les activer, et accumuler de l'information. Les menus et commandes de Déjà Vu sont très simples et faciles à utiliser après une légère adaptation pour s'habituer.

 

Déjà Vu est un jeu avec un thème de meurtres et mystères qui ressemble beaucoup à un vieux roman policier. L'action se déroule au mois de Décembre 1941, pas longtemps après l'attaque du Pearl Harbor par les Japonais. Vous vous réveillez seul dans les toilettes du Joe's Bar sans le moindre souvenir de ce qui s'est passé ni de qui vous êtes. Vous vous rendez compte que vous avez une cicatrice de seringue sur le bras comme si on vous avait injecté une médication. Au deuxième étage dans un bureau, se trouve le corps d'un homme mort pour lequel vous risquez d'être accusé...

 

À partir de ce moment l'histoire prend son envol et vous vous retrouvez dans la peau de cet individu qui a totalement perdu la mémoire. Votre but est d'amasser de l'information pour remettre les pièces du puzzle ensemble et faire la lumière sur ce qui s'est passé! C'est en inspectant et en fouillant les environnements que vous trouvez de l'information, comme en fouillant les poches du cadavre vous découvrirez qui il est, avec son adresse vous pourrez vous rendre chez lui pour inspecter les lieux afin de peut-être trouver d'autres pistes. On avance de cette façon et l'histoire se dévoile petit à petit au fur et à mesure qu'on recueille de l'information.

 

Si vous pensez qu'un Point-&-Click risque d'être banal, il faut vraiment y avoir joué pour se rendre compte à quel point l'histoire est prenante. Le jeu utilise bien l'effet de mystère à son avantage en créant des moments de doute troublants et efficaces où on est amené à se questionner. L'histoire est aussi montée de façon intelligente et fait en sorte que chaque chose a sa raison d'être. La musique est aussi un point fort et accompagne le jeu de belle façon en s'ajustant dépendamment si un moment est dramatique ou non.

 

Contrairement à Uninvited ou Shadowgate, deux jeux plus connus dans ce genre sur NES, les énigmes de Déjà Vu reposent sur des éléments plus logiques et moins disons... surnaturel. Il est donc possible en faisant travailler nos méninges un peu, de les résoudre sans aide. Malgré tout, il y a en quelques-unes assez bien pensées qui feront en sorte que les moins patients iront chercher de l'aide pour avancer. Une bonne maîtrise de l'anglais est aussi nécessaire.

 

Un autre aspect que j'aime bien c'est que le jeu n'est pas trop compliqué et l'histoire est prenante sans avoir besoin d'un paquet d'éléments ici et là qui viendrait l'embourber. L'univers du jeu est relativement petit et peu complexe mais efficace. L'interaction qu'on a avec les environnements ou les quelques personnages n'est pas tellement complexe non plus et voire même limitée mais dans le bons sens. Il n'y a pas un paquet de détails à examiner dans les décors ce qui rendrais les choses déroutante à la longue.

 

Les textes sont aussi assez bien et beaucoup plus profonds que ce que d'autres jeux NES nous ont habitué. Heureusement, car l'impact du jeu repose principalement là dessus. Malgré tout, il a eu quelques changements politically correct qui ont été apportés dans la translation sur NES. Comme par exemple, les médicaments se prennent avec une capsule et non avec une seringue, ce qui enlève un peu de sens sachant qu'au début, vous avez une cicatrice de seringue sur le bras. Les changements ne sont pas dramatiques et n'atténuent pas trop la force du jeu non plus.

 

Là où le jeu aurait pu être plus honnête, c'est sur certaines morts inévitables que vous rencontrerez. Il y a un endroit où si vous avancez vers la droite, vous tombez directement dans un trou et mourrez, et il n'y a aucune façon à ce que je sache de prévoir ça. Vous devez vous sacrer dedans pour savoir qu'il ne faut plus aller là. C'est un peu nul parce qu'avec toutes les commandes disponibles, ça aurait été bien d'avoir un indice du genre; It looks dangerous that way... Il y a quelques cheap dead comme ça un peu ridicule. Heureusement, on peut sauvegarder en tout temps et reprendre exactement là où on avait laissé. Donc, les morts ne changent pas grand chose.... Sauvegardez souvent, et regardez ma note à la fin du texte au sujet d'un problème dans les sauvegardes...

 

Si vous savez passer par dessus le déroulement passif de ce genre de jeu, vous vous retrouverez avec un jeu avec une histoire intéressante et solide entre les mains. De voir le tout s'échelonner et entrer en place à la fin est surprenant. On se rend compte que chaque item est minitueusement placé à un endroit ou un autre pour avoir du sens. Le fait d'inspecter chaque pièce scrupuleusement les rend spéciales, certaines ont un sens plus dramatique, d'autres plus communes, et ça rend les environnements spéciaux, c'est probablement la force des Point-&-Click, c'est qu'on prend le temps d'explorer. Bref, Déjà Vu est un peu moins connu que Shadowgate et Uninvited, mais tout aussi fort et recommandable.

 

 

*P.S Faites très attention avec vos sauvegardes! Même si on nous donne la possibilité de sauvegarder n'importe quand, si quand vous mourrez vous utilisez fréquemment l'option "continu", à moment donné cette fonction semble s'épuiser et quand vous utiliserez votre dernier continue sans le savoir, votre partie, même si sauvegardée, sera effacée et vous devrez reprendre du tout début! Je crois que ça arrive quand on meurt 3 fois consécutives à la même place. C'est ce qui m'est arrivé... Le meilleur conseil que je peux vous donner, c'est quand vous mourrez, fermez la console et "reloader" votre partie à la place d'utiliser les fucking continues...

 

 

 

Graphiques 7.3
Comme c'est un Point-&-Click, on a pas beaucoup d'action ou de prouesse technique. On fait constamment face à des images statiques dans lesquelles on clique ou on interagit avec les commandes offertes. Quelques scènes auraient pu être un peu plus décorées mais en général, elles sont très bien et intéressantes. Le jeu réussit surtout à être intéressant par sa présentation avec des personnages et endroits bizarres.
Sons: 6.0
Il n'y a pas beaucoup d'effets sonores, les seuls qui me viennent en tête c'est ceux des coups de feu ou de poings et ils sont simplement OK. J'aurais pas détesté quelques effets sonores de plus comme un bruit de sous quand on dépose de l'argent dans le taxi, ou plus de clics ici et là quand on interagit avec les environnements.
Musiques: 9.1
La musique de Dévu Vu convient parfaitement à cette ambiance d'enquête policière de vieux romans policiers. Ce jeu est en grande partie supporté par ses musiques qui sont ni plus ni moins géniales. Elles s'agencent bien avec ce qui arrive en prenant une tournure dramatique dans les moments opportuns. Certains moments accompagnés de musiques donnent tout simplement froid dans le dos!
Contrôles: 7.4
Se déplacer à l'aide des menus se fait bien mais j'aurais aimé que quelques commandes soient un peu plus pratiques pour les habitués. Comme de ne pas avoir à sélectionner "Move" quand je veux bouger, car c'est évidant que si je clique pour aller dans la pièce d'à côté c'est que je veux aller là, pas besoin de le signaler en cliquant sur "Move" avant. Aussi, j'aurais des fois aimé éviter le message qui nous demande sur quoi on veut utiliser un item X quand on sélectionne la commande "Use".
Fun: 7.4
Les Point-&-Click ne plaisent pas à tout le monde et je peux très bien comprendre pourquoi n'était pas un grand fan de ce genre non plus. Mais j'ai embarqué d'aplomb dans Déja Vu! L'histoire est solide et c'est toujours intéressant de découvrir encore plus d'informations pour tenter de mettre les pièces du puzzle ensemble. Au début c'est un peu lent afin de s'habituer, mais une fois embarqué et qu'on se familiarise avec le genre, ç'est difficile de le mettre de côté.
Replay: 6.9
Je vais vous dire franchement, c'est peut-être moi qui est pas vite, mais vu que j'ai été mis Game Over "cheapement" (inventons un mot) par le jeu (voir fin du texte principal), ça ne me dérangeait pas tant que ça de rejouer parce que j'avais pas tout comprit l'histoire à 100 %. De rejouer en ayant une idée d'où on s'en va est très intéressant et je crois que je l'aurais fait de toute façon. La première fois qu'on joue, ça peut prendre une bonne journée avant de pouvoir le finir ou se rendre à la toute fin. Autrement, une fois qu'on sait quoi faire, le jeu n'est vraiment pas long et peut se finir en moins d'une heure. Une fois qu'on l'a complété à notre goût et qu'on connaît bien l'histoire, ce n'est pas le genre de jeu qui est amusant à refaire, mais au moins, l'histoire nous reste en tête :)
Difficulté: 7.7
La réelle difficulté de Déjà Vu c'est de résoudre les énigmes et de bien fouiller les environnements afin de ne pas manquer d'objets importants. Examiner le plus de trucs possible est vital. Ouvrir les tiroirs quand on voit un bureau, même si on ne voit pas les tiroirs qui sont de l'autre côté, frapper sur des mécanismes, ouvrir les valises qu'on trouve, etc. Les énigmes sont généralement pas trop difficiles mais peuvent demander de la logique. À moment donné et surtout à la toute fin, il se peut fort bien que vous ailliez pas le goût de tourner en rond et c'est là que votre ami Internet vous aidera :S Mais je suis convaincu que si vous vous donnez la peine, il est possible de faire ce jeu totalement sans aide car rien ne sort de l'impossible et ne demande que de la logique.

 

Bryan Lajoie
29 Mars 2007
Par: Bryan Lajoie
7.5
Publisher: Kemco - Seika
Developer: ICOM Simulations.inc
Année: 1990
Genre: Point-&-Click
Nombre de joueurs: 1
Covers: Avant - Arrière
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