Ceux qui me connaissent savent que j'adore les platformers 3D et Jak & Daxter était un de mes préférés avec Ratchet & Clank, deux jeux que je considère des bijoux dans le genre. À ma déception, la formule de Jak 1 a été modifiée pour Jak 2 et il ne suffit plus que de faire des stages 3D. Les concepteurs sont allés avec un jeu qui ressemble un peu plus à Grand Theft Auto, c'est à dire dans lequel il y a une grande ville et un radar dans le bas qui vous indique les places importantes là où des personnages importants vous donnent des missions à faire. Jak 2 est aussi plus sombre que le premier mais il a tout de même gardé son humour malgré tout.

L'histoire se passe tout juste après Jak 1 alors que Jak, Daxter, Keira, et Samos utilisent une machine précurseur et appuient sur un mauvais bouton causant un portal qui les amènent dans une grande ville hautement sécurisée nommée Abriville où des gardes menés par le Baron Praxis contrôlent les habitants. Daxter réussit à s'enfuir mais Jak est pris en otage par les gardes. Pendant deux ans il est torturé et des expériences sont faites sur lui avec de l'écho noir... Finalement, après tout ce temps, Daxter finis enfin par secourir Jak et tous les deux jurent de se venger du Baron Praxis. Cette fois Jak a retrouvé la voix et il n'est plus le personnage muet qu'il était dans le premier jeu. C'était primordial pour faire avancer l'histoire qui est beaucoup plus complexe cette fois.

À partir de ce moment-là, vous commencez à vous faire offrir des missions et c'est ici que les bons et les mauvais aspects de Jak 2 commencent. Premièrement, allons-y avec les bons. Chaque séquence de jeux dans des environnements 3D est magnifique et les tableaux 3D sont parmi les plus beaux sur Playstation 2. Les couleurs, les textures et les arrière-plans sont superbes. Je me souviens particulièrement du stage où vous marchez au dessus de la ville qui est incroyable. Sans oublier un stadium où la foule est vraiment belle à voir! Graphiquement Jak 2 est un bijou! Les contrôles sont restés pratiquement les mêmes que dans Jak 1 alors vous n'aurez pas trop de difficulté à vous y habituer. Même si ce sont les seuls points positifs que je vais amener pour l'instant, croyez-moi ils valent à eux seuls le prix du jeu... Allons-y maintenant avec les points faibles...

Bien qu'on ait voulu utiliser la recette de Grand Theft Auto, Jak 2 n'a tout simplement pas le même niveau d'adrénaline que GTA procurait. Premièrement parce que les véhicules sont ordinaires et se contrôlent d'une façon douteuse et si quelqu'un avait à embarquer dans ces véhicules pour vrai il aurait sûrement un maudit mal de coeur après une promenade. Vous conduisez des genres de vaisseaux qui "flottent" dans les airs et qui sont très sensibles au mouvement que vous faites sur la manette rendant la conduite un peu irritante d'autant plus que certaines parties de la ville se naviguent un peu moins bien avec beaucoup d'éléments dans notre chemin. Les habitants sont eux aussi assez laids et bougent de façon bizarres. Cette recette marchait dans GTA à cause du réalisme, mais ici on a pas le même sentiment. Les vaisseaux ne subissent pas non plus de dommages explicites ou spectaculaires quand vous rentrez dans les autres.

La ville est immense et certaines sections sont forts impressionnantes (d'autres moins). Voir au loin la grosse tour immense en plein milieu est assez impressionnant. Il y a aussi des changements de température et de temps comme le jour et la nuit qui défilent. J'adore les temps orageux même s'ils sont rares, ils sont très beaux à voir. Malgré la grandeur, la ville se navigue sans séquence de téléchargement. Les points de repère sur le radar nous aident à nous retrouver pendant les missions pour savoir où aller. Mais quand vous voulez aller dans des tableaux qui ne sont pas reliés à une mission, et que les points de repère pour ceux-ci disparaissent, bonne chance pour retrouver votre chemin. Même si j'ai fini le jeu, il y a des tableaux que j'ai de la misère à situer sur la carte sans points de repère sur le radar. Malgré tout, même si j'ai moins aimé cet aspect de la grande ville, je dois dire qu'au final, une fois le jeu complété, je me suis senti dans un monde à part.

Au niveau des voix c'est très bien et il est possible d'avoir le jeu en français. Les acteurs qui faisaient les voix pour le premier reprennent leur rôle ici. Mais j'ai trouvé que dans la ville, on entend souvent les mêmes bouts de dialogues et ça, ça devient un peu routinier ou agaçant à la longue. Les musiques sans êtres exceptionnels sont bien mais on les remarque peu.

Un autre truc que j'ai pas aimé c'est les missions dans lesquelles ils faut sois passer dans des anneaux dans un temps donné, courser contre d'autres, ou trouver un objet caché dans un temps donné. Ces genres de missions chronométrées m'énervent et m'éloignent royalement de ce que je cherche dans Jak 2, c'est-à-dire un jeu de plateformes 3D comme le premier. Il y en a aussi beaucoup. Souvent aussi on doit courser contre d'autres sur des pistes de course ou se déplacer sur un genre de skate futuriste et longer des rampes et faire des acrobaties. Je sais que certaines personnes aiment avoir plusieurs modes de jeux en un et ceux de Jak 2 sont la plupart bien faits. Personnellement j'aime quand un jeu se concentre sur son mode principal. Surtout qu'ici, certaines courses dans la ville doivent être reprises encore et encore afin de pouvoir se faire, ce qui devient achalant et frustrant surtout quand ce n'est pas vraiment ça qui vous tente le plus...

Une fois le jeu fini, il est possible de jouer encore longtemps si vous tentez de tout débloquer. Dans chaque tableau se trouvent des piles d'énergie et si vous en amassez un certain nombre des bonus se débloquent. Certains modifient l'aspect "cosmétique" du jeu comme raser le "pinch" de Jak, débarrer un mode "Grosses Têtes" où tout le monde a des grosses têtes, débloquer le monde miroir qui est le même monde mais avec une vue miroir (assez désorientant), et beaucoup plus. Si vous amassez un très grand nombre de piles, des bonus plus précieux s'offrent à vous, comme avoir des munitions illimitées ou du Dark Energy illimité, ou carrément devenir invincible.