Voici le tout premier jeu de
la compagnie Insomniac Games reconnue pour les séries
Spyro, Ratchet & Clank, et Resistance. C'est un FPS se
déroulant dans le futur dans lequel vous incarnez Jack
Curtis, une recrue nouvellement employée par le
président des Nations Unies au camp des LightStormer
Corps. Je ne sais pas si c'est à cause de sa pochette
générique ou du fait qu'il est sorti à une époque où il
y avait beaucoup de FPS, mais on entend que très
rarement parler de ce jeu. Mais pour l'avoir terminé
plusieurs fois, je crois que la véritable raison, c'est
qu'il est très court et au final, n'en fait pas assez
pour véritablement se démarquer des autres.
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Les bases me font
penser à un mélange de Doom et Quake II, même si
Disruptor est sorti quelques années avant ce
dernier. |
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Disruptor se joue comme la plupart des FPS sur PS1. On
peut sauter, se déplacer de gauche à droite avec L2 et
R2, mais on ne peut pas regarder vers le haut et le bas
(comme dans Doom). Sa particularité intéressante, c'est
qu'il est très fluide. On dirait presque qu'il roule à
60 images par secondes tellement le tout avance à bon
rythme, même quand il y a beaucoup de choses à l'écran.
L'autre aspect intéressant qui le différencie des autres
FPS de l'époque, c'est qu'on peut utiliser de la magie
(Psionics) pour attaquer, se guérir, ou se protéger. Le
jeu fait bien en sorte de ne pas nous donner trop de
munitions afin qu'on alterne entre la magie et les
armes. Changer d'arme ou de magie se fait de façon
rapide à l'aide des touches L1-R1 et la croix
directionnelle. Bref, côté gameplay, c'est un jeu qui
est fluide à jouer.
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Ici j'attaque
"Robocop" avec ma magie Absorb, question
d'absorber plus de points magiques. |
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Le but du jeu est très
simple, il suffit de faire les tableaux les uns après
les autres avec une cinématique entre chacun pour faire
avancer l'histoire. Le jeu contient en tout douze
tableaux, dont certains qui sont assez courts. Ce que
j'apprécie des tableaux de Disruptor, c'est qu'ils ne
sont pas trop complexes ou "labyrinthiques", alors
jamais on ne se perd ou on passe de longues minutes à
tourner en rond à chercher quoi faire pour avancer. Le
level design est bon et chaque tableau offre quelque
chose d'unique ou de différent pour garder le jeu
intéressant jusqu'à la fin. J'aime particulièrement
celui sur Mars où les chemins se tortillent dans tous
les sens et celui dans la station spatiale remplie
d'ennemis. J'ai aussi bien aimé la prison vers la fin,
surtout l'endroit secret bondé de robots où un upgrade
de vie se cache. Survivre à cette armée de robots était
assez intense.
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Voici ce qui se
trouve sous la couche terrestre de Mars, des
chemins assez cahoteux... Oh, et quelques
créatures plutôt hostiles. |
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Le réel défi de Disruptor, un
peu comme Doom, c'est de survivre aux hordes d'ennemis
qui nous sont envoyées avec les armes et les magies
mises à notre disposition. Chaque ennemi réagit d'une
façon différente, certains explosent lorsque touchés,
d'autres lancent un certain nombre de projectiles qu'il
faut esquiver efficacement... Il faut apprendre le
comportement de chacun et riposter en fonction tout en
utilisant les décors pour se protéger. Le
pourcentage d'ennemis tués et de secrets trouvés est
compilé à la fin des tableaux (mais pas de bonus pour
avoir 100% partout). Ce que je trouve dommage par
contre, c'est que les munitions qu'on ramasse ne
s'accumulent pas d'un tableau à l'autre, enlevant un
certain sentiment de progression qui aurait été
intéressant. Les seules choses que vous pouvez trouver
qui sont permanentes, sont de rares upgrades d'énergie
ou des modifications de fusils.
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Ces robots ne font
que lancer des boules de feu en ligne droite qui
sont faciles à éviter. Ils sont idéals pour leur
absorber des points magiques. |
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L'univers de Disruptor est un peu plus futuriste que la
plupart des FPS. Chaque tableau semble avoir une
"teinte" de couleur, représentée par le brouillard qui
servait surtout à cacher les limitations graphiques.
Dans certains tableaux, ce brouillard est vert, dans
d'autres il est bleu, mauve, rouge, ou jaune. Les
ennemis qu'on y rencontre sont des robots qui
ressemblent à Robocop ou ED-209, des Terminators, des
petites machines avec une scie, des ninjas, des
bébittes, des petits vaisseaux, ou des gros mutants.
Plus le jeu avance, et plus des ennemis intimidants font
leur apparition. Il n'y a pas vraiment de boss dans le
jeu, sauf à la toute fin. Il est aussi possible
d'ignorer la plupart des ennemis et de fuir directement
dans le téléporteur pour passer au tableau suivant.
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Le Lock-On Cannon, une des armes les plus cool du jeu.
Dommage qu'on n'ait pas beaucoup de munitions
pour celle-ci. |
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Une chose importante pour
tout bon FPS, c'est d'avoir des armes uniques et
intéressantes. Celles de Disruptor sont bien, quoique
pas extrêmement originales. Ma préférée, c'est le AM
Blaster qu'on peut charger en tenant la
touche de tir enfoncée et qui fera encore plus de
dommage dépendamment de la proximité à laquelle on fait
feu. Mais je crois que l'arme la plus originale est sans
doute le fusil avec des bombes à tête chercheuse
(Lock-On Cannon). Pour
ce qui est des magies, on en possède une pour se guérir
qui est fort utile, une pour se protéger que je
n'utilise jamais, une pour absorber des points magiques
qui est vitale, et une pour détruire tous les ennemis à
l'écran et les transformer en points magiques, qui est
vraiment importante, surtout vers la fin quand vous
rencontrez des groupes d'ennemis vraiment menaçants.
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Jack, what about we
put this condom to good use?! |
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L'histoire est malheureusement assez clichée. Elle nous
est racontée sous forme de cinématiques (FMV) jouées par
de vrais acteurs. Probablement qu'à l'époque, c'était
innovateur d'avoir de vrais acteurs pour jouer les
cinématiques d'un jeu, mais force est d'admettre
qu'elles sont beaucoup trop différentes du reste du jeu
pour faire sentir que ça forme un tout. Tellement, que
durant la partie, je croyais que mon personnage entrait
dans une sorte de réalité virtuelle quand j'en prenais
le contrôle, et qu'il n'allait pas «physiquement» dans
ces endroits. Ce qui n'aide pas non plus, c'est que même
si les acteurs sont acceptables, vu la basse qualité de
production, le tout ressemble à un mauvais film porno.
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J'aime que les
corps restent derrière nous, ça nous indique
qu'on est passé par là. |
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Comme je disais, le jeu est
très court et plutôt facile. Je l'ai terminé en une
seule séance lors de ma première fois. Seulement les
deux ou trois derniers tableaux m'ont offert un certain
défi, mais rien de réellement difficile avec un peu de
pratique et de mémorisation. J'ai aussi terminé le mode
Hard qui était vraiment cool et qui m'a fait apprécier
le jeu encore plus. Dans le fond, la seule chose qui
change dans ce mode, c'est qu'il y a plus d'ennemis à
gérer, rendant le jeu plus difficile (voire même
stratégique), mais sans pour autant être ridiculement
difficile au point d'être décourageant ou laborieux. En
gros, c'est un jeu qui ne devrait pas donner trop de
problèmes aux habitués du genre.
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Au mode difficile,
il y a du monde à la messe. Et pratiquement pas
de ralentissements. |
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Disruptor est un sapré bon FPS, même que techniquement
parlant, c'est probablement un des meilleurs de la
console. Son seul réel défaut, c'est qu'il tombe un peu
dans la catégorie des clones de Doom qui n'en font pas
assez pour se démarquer réellement. Mais ça ne l'empêche
pas d'être un jeu vraiment amusant que j'ai eu beaucoup
de plaisir à terminer plusieurs fois. C'est un jeu idéal
si vous voulez découvrir un bon vieux FPS sans investir
trop de temps ou vous compliquer la vie et passer un bon
moment. Et surtout, réaliser comme quoi Resistance
n'était pas le premier FPS d'Insomniac, bien avant, loin
en 1996, il y a eu Disruptor.
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