Pour moi qui a adoré Time to
Kill, j'avais bien hâte de voir ce que n-Space nous
réservait avec Land of the Babes. C'est un jeu qui
reprend la même mécanique, mais avec une nouvelle
histoire, de nouveaux ennemis, et de nouveaux tableaux,
bref, un Duke Nukem flambant neuf à se mettre sous la
dent. On peut se réjouir, car des Duke Nukem de cette
envergure, il n'y en a pas des tonnes. Par contre, un
peu comme je m'attendais, on peut sentir qu'il a été
développé à la hâte afin de profiter du dernier souffle
de vie de la console. Le jeu s'adresse d'abord et avant
tout aux fans de Time to Kill qui voulaient un autre jeu
coulé dans le même moule.
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Duke fera face à de
nouveaux ennemis, des gorilles, des babouins,
des rats, et bien sûr, les cochons policiers qui
font un retour. What an ugly bunch! |
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L'histoire commence alors que Duke relaxe dans un bar de
danseuses, quand soudainement, un portal s'ouvre et une
jeune fille en ressort pour se faire tuer par un "pigcop".
Duke saute aussitôt dans le portal qui le mène dans un
bunker souterrain plusieurs années dans le futur. Il
fait la rencontre de Jane, elle est la chef du petit
groupe de rebelles appelé UBR
(Unified
Babe
Resistance) qui est sous l'attaque de Silverback
(un cochon mutant). Il semblerait que dans le futur,
tous les hommes de la terre ont été exterminés par les
extraterrestres, et les femmes sont utilisées comme
esclaves. Je ne sais pas pour vous, mais cette histoire est tout simplement géniale pour
un Duke Nukem. D'ailleurs, le jeu était initialement
censé s'appeler "Planet of the Babes" en
référence au film "Planet of the Apes", mais le
titre a été changé avant la sortie pour éviter tout
problème.
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Dans Duke Nukem 3D,
les extraterrestres enlevaient les femmes de la
terre, mais maintenant, ils ont décidé de
simplement exterminer les hommes... moins de
voyagement, moins de trouble. |
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La majorité des armes (et le
fameux Jet Pack)
font un retour ainsi que quelques nouvelles comme le
Shrinker qui permet de rapetisser les ennemis pour
pouvoir les écraser. Cette arme se trouvait dans Duke
Nukem 3D, mais n'avait pas fait le saut dans Time to
Kill. Un système de "lock" sur les ennemis a
aussi été ajouté
pour plus de précision. Mais le plus gros changement,
c'est qu'on ne ramasse plus de Medkits pour régénérer
son énergie vitale. Cette dernière est représentée par
l'ego de Duke et se régénère à chaque fois qu'il
performe des actions satisfaisantes comme tuer des
ennemis, délivrer des femmes, ou découvrir des secrets.
Certains trucs donnent plus d'égo, comme tuer un gros
boss par exemple. Atomic Health et Portable Medkit ont
été remplacés par une figurine de Duke et sa Biographie,
mais ont la même utilité.
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BOOM! Un des plus
impressionnants effets de feu que j'ai vu sur la
vieille PS1. |
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Même si je préférais le
système d'énergie plus conventionnel de Time to Kill, je dois dire
que je ne déteste pas non plus l'idée du système d'égo
qui colle bien à la personnalité de Duke. Mais gagner de
l'égo / énergie à chaque ennemi qu'on tue rend le jeu un
peu facile... Pour cette raison, lorsque notre énergie
dépasse les 100, elle se dégrade graduellement, alors
vous ne resterez jamais avec beaucoup d'énergie pour
longtemps à moins de tuer des ennemis rapidement pour la
garder élevée. Aussi, l'énergie baisse moins rapidement
que dans Time to Kill quand on se fait tirer dessus,
alors on se retrouve moins souvent à la perdre à une
vitesse folle.
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Voici l'Atlantide
du futur. J'espère que nager en compagnie de
requins et de Necrobrains ne vous fait pas trop
peur, car la place en est remplie. |
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Les tableaux ont un thème
plus futuriste, mais ils sont encore variés et
intéressants et accompagnés d'une bonne variété
d'ennemis. J'espère que vous aimez les tableaux sous
l'eau, car il y en a trois consécutifs très tôt dans la
partie. On commence dans une base souterraine pour
ensuite nager avec des requins et des Necrobrains dans
une ville engloutie sous l'eau. Cette ville sous l'eau
aurait pu être un classique avec un peu plus de travail
(on y reviendra). On se retrouve ensuite dans une mine
et une usine où sont produits des "Babes Terminators",
pour éventuellement se retrouver à attaquer des Alien
Troopers dans l'espace où la gravité est parfois altérée.
Chaque tableau contient un certain nombre de secrets qui
sont compilés une fois le tableau complété. La plupart
des secrets sont faciles à trouver avec un peu de
patience, car les tableaux ne sont pas bien grands, mais
il y en a plusieurs que je n'aurais probablement jamais
trouvés sans aide. Non sérieusement, certains n'étaient
pas évidents du tout.
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Ici, on voit Duke
échanger avec Silverback. Les boss sont
généralement assez faciles. |
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D'autres statistiques sont
aussi compilées à la fin des tableaux comme l'arme que
vous avez le plus utilisé, le nombre d'ennemis tués, le
nombre de coups à la tête ou au corps, votre précision,
et le temps que vous avez pris. Je ne pourrais pas dire
si ces stats sont minutieusement compilées ou boguées,
mais elles sont là. Les cheats aussi sont de retour,
représentés cette fois sous la forme de «Quest Item». À
chaque fois que vous trouvez un de ces «Quest Item», un
cheat se débloque, et vous pouvez les activer à votre
guise dans le menu des options, alors plus de codes à
entrer, ce qui nous fait sentir un peu moins cheap de
tricher. Il est à noter que quelques cheats sont aussi
accessibles à l'aide de codes. Plusieurs niveaux de
difficulté ont été retirés nous laissant seulement avec
«Come Get Some» et «Death Wish» (normal et très dur).
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Douche commune,
et seulement des belles femmes... super! |
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Je crois que pour pleinement
apprécier ce jeu, il faut avant tout accepter le fait que
les développeurs ont coupé les coins ronds à plusieurs
endroits. Il est évident dès les premières minutes que
la qualité de production ne sera pas aussi soignée que
pour Time to Kill. Le jeu a une certaine ambiance de
"vide" qui me donnait parfois l'impression de jouer à un
prototype complété à 90% auquel il ne manquait que la
touche de finition afin de le rendre plus présentable.
Les sprites de Duke et des ennemis ainsi que plusieurs
éléments des décors sont découpés carré, et plusieurs
textures semblent vides ou appliquées sans trop de souci
du détail. Le level design, quoi que bon dans l'ensemble,
est un peu plus simple et générique. Le jeu
est aussi truffé de petits bogues qui nous font sentir
qu'il n'a pas été méticuleusement travaillé.
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Un boss assez
impressionnant tout de même... mais son nom "Mechape". |
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Les musiques, à l'exception
de quelques-unes (comme celle de l'écran titre), se font
peu remarquer. Jon St John qui est de retour pour
doubler Duke est toujours excellent, mais les lignes qui
lui sont données manquent un peu de mordant. Duke
semble un peu plus amorphe qu'à l'habitude, comme s'il
avait vieilli de quelques années. Ce qui atténue aussi
le "ton" de Duke, c'est que pour la première fois, il
n'est pas limité qu'à des one-liners, il a des lignes de
dialogue complètes et interagit avec d'autres
personnages. Il ressemble moins à ce "macho agressif
bourré aux stéroïdes" qui ne pense qu'à tout démolir et
à se taper des femmes. Quelques one-liners tombent un
peu à plat étant des variations de one-liners présents
dans Time to Kill comme; "I'm an ass kicker not a
switch flipper!" au
lieu de "I'm an ass kicker not a
safe cracker!" Mais
bon, dans l'ensemble, Duke est toujours très drôle est
c'est bon de renouer avec lui.
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Mettre l'oeil dans
la machine ou le garder sur ces portes? Duke a
fait son choix. |
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Land of the Babes est un jeu
avec lequel j'ai toujours beaucoup de plaisir même s'il
ne semble pas avoir été poussé à son plein potentiel. On
dirait que pour chaque pas en avant, il en fait aussi un
en arrière. Mais il demeure un jeu solide et
satisfaisant qui respecte bien l'univers de Duke Nukem.
Sa plus grande qualité, c'est qu'aucun de ses problèmes
n'est aggravant au point de nous donner envie de tout
abandonner. On se retrouve à rire autant avec le jeu que
du jeu lui-même parfois. Si vous êtes un fan de Duke
Nukem vous devriez passer un bon moment et vous faire
bien du fun. Et parlant de bons moments et de fun, une
des blagues m'a fait rire quelque chose de rare...
pauvre Silverback lol!
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