Galerians est un survival
horror plutôt unique développé par Polygon Magic. Le jeu
utilise sensiblement les mêmes contrôles dans des
environnements fixes que Resident Evil, mais en ayant un
thème et un style complètement différent. L'histoire se
déroule dans un futur semblable à celui de Blade Runner
auquel on a ajouté une petite touche gothique. Vous
incarnez un jeune garçon de 14 ans nommé Rion, sur qui des
expériences ont été pratiquées. Il se réveille dans une
salle d'observation au Michelangelo Memorial Hospital
avec aucun souvenir de qui il est et ni pourquoi il est
là. Il réalise rapidement qu'il possède des pouvoirs
psychiques et ne perd pas de temps à les utiliser pour
s'enfuir de l'hôpital. Éventuellement, Rion remontera la
trace jusqu'à sa maison et en apprendra plus sur son
identité et les mystérieux événements l'entourant.
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Rion, le personnage
principal de Galerians, ne sais pas qui il est et
ni pourquoi il s'est réveillé dans une salle
d'observation à l'hôpital Michelangelo. |
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Lors de ma première partie, je suis rapidement mort sans
même comprendre ce qui s'était passé. Aux premiers abords,
il faut comprendre comment le jeu fonctionne, car ce n'est
pas notre survival horror typique. Mais heureusement, c'est vraiment très simple. À la place de
fusils ou autres types d'armes, Rion attaque à l'aide de
pouvoirs psychiques procurés par des drogues qu'il doit
s'injecter avec son Beeject (fusil avec une seringue). On
pourrait voir Rion comme une sorte de toxicomane qui a
besoin de drogues pour avancer. Il y a trois types de
drogues représentées par des couleurs.
Nalcon qui lance une vague
d'énergie (Shock Wave), Red
qui créer une combustion spontanée, et
D-Felon qui fait léviter les
ennemis dans les airs pour les projeter au sol. On peut
concentrer chaque attaque pour plus de force, et on trouve
des capsules sur le chemin permettant à Rion de s'injecter
la drogue à nouveau lorsqu'elle s'est dissipée. Une
capsule nommée Skip, permet de doubler la puissance des
drogues pour un certain temps.
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Les pouvoirs
psychiques de Rion font changement des fusils ou
autres types d'armes présentes dans la plupart des
survival horror. Ici, on voit le
Red
en action, brulant les ennemis. |
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Il est aussi important de garder un oeil sur la barre AP qui agît
un peu comme une "Limit Break". Cette barre augmente
progressivement lorsque Rion est en mouvement. Lorsqu'elle
est au maximum, les pouvoirs psychiques de Rion deviennent
incontrôlables, faisant exploser la tête des ennemis
normaux lorsqu'il passe près d'eux. Cette fonction est
ultra efficace pour liquider rapidement plusieurs
ennemis ou des ennemis plus tenaces, mais peut aussi être fatale pour Rion, car dans
cette condition, il se prend la tête et marche (péniblement) lentement
pendant que son énergie vitale se dégrade tranquillement. Voilà pourquoi
il est important de toujours avoir un Delmetor dans son
inventaire, ca c'est la seule façon de remédier à cette condition, autrement,
c'est la mort. Cette barre AP nous fait continuellement
sentir qu'on est dans une course contre la mort si on ne
garde pas les bons médicaments dans notre inventaire pour
soigner Rion.
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Lorsque la tête à
Rion veut exploser, c'est plutôt celles des autres
qui explosent pour vrai. Il devrait garder un oeil
sur cette barre AP. |
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L'inventaire de Rion est
composé majoritairement de pilules et capsules pour
régénérer ses pouvoirs et son énergie vitale. Comme le
nombre d'objets qu'on peut porter est limité, il est
important de bien choisir lesquels on veut conserver dans
notre inventaire et gérer. C'est en grande partie ici que
se trouve l'aspect "survial horror" de Galerians. Ne pas bien gérer ses items
pourrait éventuellement nous placer dans une fâcheuse
position. On devra souvent laisser des objets qu'on juge
moins importants derrière pour bien balancer notre
inventaire. J'ai bien aimé cette façon de faire, car ça
nous montre que Rion est dépendant à ces drogues malgré
lui. Sans elles, il ne pourrait pas progresser, et
éventuellement mourir.
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Difficile de ne pas
aimer le design de la demeure familiale à Rion. |
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Galerians est définitivement un jeu d'horreur mature pour
ceux qui cherchent quelque chose de semblable, mais à la
fois différent des Resident Evil. Même s'il a sa part de
sang et de gore, l'horreur de Galerians est surtout
psychologique et réside dans son histoire, son style, sa
présentation, et les éléments suggestifs qu'il contient.
Les murs blancs de l'hôpital donnent un ton très drabe et
presque malsain. Le design de la maison à Rion est assez
étrange, et le Babylon Hotel est un hôtel miteux avec de
curieux résidents. Sauf pour les têtes qui explosent sous
la force des pouvoirs psychiques de Rion, le jeu ne
contient pas beaucoup de violence visuelle, on y voit plus
souvent que le résultat sanglant que l'acte en question, nous laissant nous même tirer nos
conclusions sur ce qui s'est passé.
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En utilisant ses
pouvoirs devant des endroits importants, Rion aura
des flashbacks du passé. |
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Une des fonctions importantes
de Galerians qui complémente bien le type d'horreur
psychologique qu'il veut créer, c'est la touche
Triangle qui permet à Rion de ressentir des choses passées
lorsqu'il est près de trucs importants. On peut par
exemple s'en servir devant une porte barrée pour avoir une
image de l'emplacement de la clé, ou encore devant une
scène de crime pour voir une image de ce qui s'est passé
avant le crime, nous donnant juste assez d'informations
pour juger nous-mêmes de ce qui s'est passé.
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La partie au Babylon
Hotel contient quelques scènes assez
grotesques. |
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Côté défauts, je crois que le principal dans mon cas c'est
au niveau des contrôles. Je suis un de ceux qui adorent
les "tank control" (oui oui, qui adorent!), mais je dois
avouer que ceux de Galerians auraient pu être plus précis.
Il est difficile de couper serré à travers des ennemis ou
obstacles, car Rion prend de grands détours. Heureusement,
le gameplay plutôt passif du jeu ne nécessite pas qu'on
manœuvre de façon serrée à travers les ennemis. Une fois
de temps en temps les contrôles vont nous déranger, mais
ce n'est rien pour ruiner l'ensemble du jeu. Mais de
meilleurs contrôles auraient rendu la maniabilité un peu
plus plaisante.
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Rita a des pouvoirs
de télékinésies et vous envois chaises et tables
par la tête dans ce vieux restaurant. |
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Aussi, je ne peux m'empêcher de sentir que le jeu a été un
peu bâclé par moments. Le premier chapitre a un déroulement
normal et est le plus long du jeu. Mais par la suite, les
trois derniers chapitres sont de plus en plus bref, et la
finale arrive vraiment vite. Je ne m'en plains pas, car je
n'ai jamais aimé les jeux qui s'étirent, mais j'ai senti
que la finale de Galerians aurait pu être un peu plus
mémorable et moins précipitée. La fin m'a toujours semblée
bâclée.
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Ces gars dans les
grosses armures son résistants. Mais ils mourrons
rapidement si les pouvoirs de Rion sont
déchainés... |
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Même s'il est dispersé sur trois disques, le jeu est très
court et passablement facile. Une partie normale prend de
6 à 7 heures la première fois, et beaucoup moins par la
suite. Le jeu est sur trois disques car il
contient beaucoup de FMV (cinématiques vidéo) qui occupent
la majorité de l'espace. J'ai fait un calcul rapide en
plaçant le disque #1 dans mon PC, et il y a pour 508mo de
vidéo. C'est un des jeux contenant le plus de FMV que j'ai
vus sur Ps1. Un peu comme
Parasite Eve, Galerians se veut une expérience
cinématique... en quelque sorte. D'ailleurs,
il y a une option dans le menu qui vous permet de regarder
les FMV que vous avez déjà vus. Les FMV ne servent pas
qu'à montrer des scènes d'action ou d'horreur comme dans
la plupart des jeux, mais servent plutôt d'immersion dans
l'histoire.
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On sent
malheureusement que la fin de Galerians est un peu
précipitée et aurait pu être plus mémorable. |
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J'ai bien aimé Galerians, c'est un bon petit survival
horror original avec un style unique. Ce n'est peut-être
pas un jeu dans la même classe que les Resident Evil, Dino
Crisis, ou Parasite Eve, mais il est certainement
recommandable à ceux qui aiment le genre. C'est un jeu que
j'ai appris à aimer encore plus lorsque j'ai joué la
deuxième et troisième fois. D'ailleurs, un bonus très cool
pour avoir fini le jeu, c'est de pouvoir rejouer avec
la possibilité de courir lorsque notre barre AP
est au maximum, nous permettant de tuer beaucoup plus
d'ennemis. Vraiment, il y a du bon ici si vous aimez les
survival horror. Jetez-y un coup d'oeil si vous ne l'avez
pas déjà fait, il se trouve pour pas très cher.
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