Hier, j'ai re-terminé
Koudelka sur PS1. J'avais déjà fini ce jeu à l'époque où
il est sorti, et j'avais beaucoup de bons souvenirs. En
gros, je ne l'ai jamais oublié. Entre autres, les trois
personnages principaux Koudelka, Edward, et James, mais
surtout, un boss optionnel nommé "Gargoyle" qui m'avait
offert un bon challenge. C'est un jeu vidéo tout de même
assez différent des autres par son thème, ses personnages,
et son style. Disons que les trois personnages principaux
sont loin des personnages typiques qu'on rencontre dans la
plupart des jeux, et les thèmes abordés comme la religion
et la littérature aussi.
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La religion, la
littérature, et le thème gothique de Koudeka en
font un jeu bien particulier. |
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Koudelka, c'est une sorte de "Survival Horror" avec un
thème gothique et des éléments RPG. Le jeu se joue comme
la plupart des survival horror typiques de l'époque,
c'est-à-dire que vous déplacez votre personnage dans des
environnements fixes (sans les "tank controls"). Mais, à
la place de tuer les ennemis sur le chemin, il y a des "random
encounters" et les combats se déroulent tour à tour comme
ceux d'un RPG. Durant les combats, on déplace nos trois
personnages stratégiquement sur une grille virtuelle. On
peut gagner des levels, équiper des armes, et utiliser de
la magie. Il faut faire attention, car les armes se
brisent à force d'être utilisées.
Ce qui est bien du
système de combat, c'est qu'il est à la fois simple tout
en offrant assez de profondeur. On gagne des levels à un
bon rythme, la fréquence des combats n'est pas trop élevée
(pratiquement parfait à ce niveau), et on peut customiser
nos personnages pratiquement comme on le veut. Plus un
personnage utilise un même type d'arme ou de magie, plus
il devient habile avec celles-ci. Le design des ennemis
est assez grotesque merci, et ça, c'est une qualité
évidemment!
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Les ennemis de
Koudelka sont grotesques, et celui-ci n'est pas le
pire! |
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Ce qui distingue aussi beaucoup Koudelka des jeux de
l'époque, c'est l'interaction entre les personnages, tout
est fait sous forme de dialogue (sans sous-titres
malheureusement). Et pour l'époque, Koudelka était le
premier ou sinon un des premiers jeux dans lequel le
doublage s'agençait aussi bien avec les mouvements des
personnages à l'écran. Ça, plusieurs personnes l'oublient,
mais dans le temps, c'était impressionnant. Le voice
acting est aussi très bon! J'adore le petit côté arrogant
de Koudelka et la croyance démesurée et biaisée de James
pour sa religion. Par contre, pour son âge, Koudelka sonne
beaucoup plus comme une jeune femme de 20~30 ans qu'une
jeune fille de 16 ans... mais bon. L'histoire est aussi
intéressante et parfois assez bizarre et disjonctée (pour
ne pas utiliser l'anglicisme "flyée"!).
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Roger Bacon est
définitivement ce qu'on pourrait appelé un "weirdo". |
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Une chose intéressante à
noter pour nous qui parlons français, c'est que Koudelka
est sorti presque un an plus tard en Europe sous la
bannière d'Infogrames avec des voix entièrement en
français, autant les scènes dans le jeu que les FMV. Et
surprenant (si j'ose dire), le doublage français est plus
qu'excellent! Je me suis d'ailleurs procuré une version
PAL de ce jeu car j'aimais beaucoup la trame française.
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Koudelka et Edward
ont une discussion bien arrosée devant le foyer. |
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Je crois que le seul vrai problème de Koudelka, c'est la
façon dont le jeu est ficelé ensemble. Plusieurs scènes
d'interaction entre les personnages semblent taquées sur
le jeu. Du genre, une scène assez intense a lieu, et une
fois terminée, le jeu reprend son déroulement comme si de
rien n'était. Sans oublier que quelques scènes sont un peu
"cheesy" et on n’est pas certain si l'on doit rire ou
prendre ça au sérieux.
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Un exemple des
superbes environnements gothiques présents dans le
jeu. |
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Aussi, on interagit très peu
avec les environnements, tous les puzzles se ressoudent
d'eux-mêmes une fois que vous avez trouvé l'indice pour
les résoudre. Le système de combat semble lui aussi un peu
hors du jeu et le fait de ne pas rencontrer d'ennemis sur
le terrain fait paraître les environnements un peu
déserts, même s'ils sont parfois superbes. On dirait que
tous les éléments du jeu ne collent pas parfaitement
ensemble pour ne former qu'un. Mais c'est mineur comme
détail, ça ne devrait pas vous empêcher de jouer et
d'apprécier ce jeu aucunement.
Même si le jeu a 4 CDs, il est passablement court. Le
premier et dernier CD se terminent ultra rapidement. Un peu
comme Galerians, ce sont les FMV et dialogues qui semblent
occuper beaucoup d'espace sur ces disques. Terminer le jeu
prend environs 6 à 10 heures dépendamment comment vous
jouez. Le jeu n'est pas tellement difficile non plus, même que les combats peuvent
sembler une banalité si vous customisez bien vos
personnages. Le
mot d'ordre c'est d'avoir au moins un personnage fort en
magie, car il peut arriver que toutes vos armes soient
brisées et qu'il ne vous reste plus rien de bon pour
attaquer, c'est là où la magie vous sera fort utile.
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Il a l'air de rien
comme ça, mais ce boss, c'est Gargoyle, l'ennemi
optionnel le plus puissant du jeu! |
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Seulement le dernier boss et un boss optionnel nommé Gargoyle offrent un bon défi. Disons que
Gargoyle est assez "tough" et m'a demandé tout mon petit
change pour en venir à bout au level où j'étais... c'était
génial! Le combat durait depuis presque 1 heure, j'avais
utilisé tous mes items importants, et seulement Koudelka
était vivante, c'était mon DERNIER coup avant de mourir,
et le sucker est mort! Mémorable!
Si vous ne connaissez pas Koudelka et que vous êtes un fan
de jeux d'horreur, je vous le recommande fortement. C'est
vraiment une expérience unique et spéciale. Ce jeu fait
définitivement partie des classiques obscures sur PS1.
C'est un jeu pour joueurs matures avant tout, autant pour
les thèmes abordés qui touchent la religion et la
littérature, que pour les images qu'on y voit. Koudelka
peut être autant sombre et bizarre, que flyé par moments,
et ça, c'est une bonne chose!
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