Je ne vous le cacherais pas,
Parasite Eve est un de mes jeux préférés à vie, et un jeu
auquel je reviens souvent après l'avoir oublié un peu trop
à mon goût. Je me souviens l'avoir acheté complètement à
l'aveuglette lors de sa sortie en 1998, juste en
apercevant le logo de SquareSoft au bas de la pochette.
C'était à une époque où pratiquement tout ce que
SquareSoft produisait était un gage de qualité. Même si ce
n'est aucunement important pour comprendre l'histoire du
jeu, Parasite Eve est la suite à un livre du même nom
écrit par Hideaki Sena. Le livre est d'ailleurs disponible
en anglais pour les intéressés. Le jeu fait d'ailleurs
quelques références au livre au cours de son histoire.
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NYPD, stop! Eh oui, cette petite blondinette est une policière féroce!
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Parasite Eve est est un jeu d'horreur / science-fiction
combinant des éléments d'action et RPG. Vous incarnez Aya
Brea, une jeune policière du NYPD qui se rend à l'opéra
avec son petit ami la veille de Noël. Lors du spectacle,
tout le monde dans la salle est victime de combustion
spontanée, qui semble avoir été générée par la chanteuse
Melissa Pearce. Seulement Aya n'a pas été affectée par la
combustion, et elle décide de faire face à Melissa qui lui
révèle que son véritable nom est maintenant Eve.
Éventuellement, avec l'aide de son coéquipier Daniel et un
scientifique venant du Japon nommé Madea, Aya tentera de
comprendre ce qui se passe et pourquoi elle est la seule à
ne pas être affectée par la combustion lorsqu'elle
approche Eve.
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Aya, Daniel, et Madea
ont un petit meeting avec Warner dans le poste de
police. |
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L'histoire est un des points forts de Parasite Eve. Elle
contient beaucoup de jargon scientifique tout en étant
complexe et intéressante. C'est presque une sorte de roman
policier avec un fort thème de science-fiction. Sur la
pochette, le jeu se décrit comme une expérience
cinématique, car il contient beaucoup de FMV qui sont
d'ailleurs parmi les plus belles sur PlayStation. C'est
vrai qu'on a souvent l'impression d'être dans un film,
même si le jeu n'a aucune voix et que tout est présenté
sous forme de texte (d'où ma ressemblance avec un roman
policier). Sauf peut-être Aya, la jeune blondinette aux
yeux bleus qui est un brin plus clichée, j'aime beaucoup
les personnages de Daniel et Madea qui sont plus "communs"
et attachants par le fait même. Daniel me rappelle
beaucoup Danny Glover dans Lethal Weapon.
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La carte de Parasite
Eve représentant la ville de New York et les endroits à visiter. Le NYPD étant le centre de vos
activités. |
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Le jeu se joue sensiblement comme les vieux Resident Evil,
dans le sens où l'on parcourt des environnements avec des
arrière-plans fixes et un angle de vue donné. Heureusement
diront certains, pas de "tank controls" ici, Aya répond
exactement aux 8 directions de la croix directionnelle ou
aux «analogue stick» de la manette Dual Shock. Lorsqu'on
rencontre des ennemis qui "apparaissent" sur le terrain,
les combats se déroulent sensiblement comme un
Action-RPG (on y reviendra). Il est possible de revenir
dans les endroits visités depuis une carte du monde représentant la ville de New York.
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La cage verte
représente la portée de votre arme, il est donc
mieux de viser les ennemis qui se trouvent à
l'intérieur de cette cage. |
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Lors des combats, Aya attaque
à l'aide de fusils. Vous pourrez choisir quel type de
fusil vous plait le plus entre des Handguns, Mitraillettes,
Rifles, et Lances-Roquette. Les ennemis vont quelquefois
apparaître sur le terrain lorsqu'on met les pieds à
certains endroits, donc, pas de combats à intervalle
régulier comme dans la plupart des RPG. Les combats se
déroulent un peu comme ceux d'un RPG où l'on choisit les
commandes depuis un menu, mais tout en ayant un contrôle
libre sur le déplacement d'Aya pour éviter les attaques
ennemies en temps réel. Ce procédé nous permet de toujours
nous sentir dans l'action lorsqu'on rencontre des ennemis.
Le système de combat de Parasite Eve est simple et
excitant.
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Les boss de Parasite
Eve sont parfois très intimidants. Celui-ci
s'appelle Sheeva. Plusieurs petits clins d’oeil
subtiles sont faits à Final Fantasy au cours du
jeu, c'est Squaresoft après tout! |
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Autre que l'histoire, là où
le jeu brille le plus, c'est dans son système de
customisation d'armes et d'armures. Chaque arme ou armure
vient avec ses paramètres de base qu'il est possible
d'augmenter de façon presque infinie. Par exemple, en plus
de pouvoir augmenter la force d'attaque ou la portée d'une
arme, on peut aussi lui ajouter des propriétés comme
celles d'empoisonner ou tranquilliser les ennemis, ou
permettre de frapper en premier lors des combats. Une
armure peut avoir comme propriétés de porter plus
d'objets, résister au poison, ou utiliser automatiquement
de la médecine quand nos HP sont bas. Avec des "Toolkit"
qu'on amasse au cours du jeu, il est possible de
transférer les paramètres ou les effets d'une arme ou
armure sur une autre, et continuellement lui ajouter de la
puissance jusqu'au point d'avoir une arme ou une armure
littéralement démesurée.
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Une fois qu'on a bien
compris le système de customisation d'équipement,
c'est un système hautement addictif! |
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Mais le truc le plus
intéressant avec le système de customisation d'équipement,
c'est qu'à la toute fin du jeu, on nous permet de donner
un nom à notre fusil et notre armure, c'est à dire celle
qu'on a durement peaufinée à notre goût durant la partie.
Grâce au mode «EX Game» qui se débloque une fois le jeu
terminé, on pourra refaire le jeu autant de fois qu'on le
désire avec cette arme et armure en poche dès le départ,
qu'on pourra aussi continuer à "booster" encore et encore,
jusqu'au point de devenir littéralement un dieu dans le
jeu! Dans le temps, j'avais tellement joué que même le
boss final me frappait pour 0 ou 1 de dommage! Who's
the boss now?! Voyez
ici où j'en étais rendu après avoir terminé le jeu
cinq fois!
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"Liberate" est un des
derniers pouvoirs qu'Aya va apprendre, et il est
peut-être un peu trop puissant! |
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Au fur et à mesure que vous
gagnerez des levels, Aya aura aussi accès à des sorts qui
agissent un peu comme de la magie, mais qui sont appelés
«Parasite Energy». C'est en quelque sorte les pouvoirs
d'Aya qui grandissent plus elle prend de l'expérience et
gagne des levels. Une des dernières magies nommée «Liberate»
est peut-être un peu trop puissante, rendant certains
combats beaucoup plus faciles qu'ils auraient dû l'être
selon moi. D'ailleurs, côté difficulté, le jeu est juste
bien balancé pour un nouveau venu. Une fois qu'on le
connaît, si on exclut les trucs optionnels, ce n'est pas
un jeu bien difficile. Il ne nécessite pas non plus qu'on
passe des heures à faire du "Leveling up" pour avancer, ce
qui est très bien! Le plus important étant vraiment de
bien s'occuper de notre équipement, car on est aussi fort
que le fusil qu'on a entre les mains, et aussi résistant
que l'armure qu'on porte.
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Les FMV sont parmi
les plus belles sur PlayStation. Dans le temps,
c'était quelque chose! |
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Lorsque vous terminerez le
jeu une fois, le Chrysler Building sera accessible sur la
carte. C'est un défi optionnel qui testera autant votre
puissance que votre patience. Mais ça en vaut la peine,
car c'est ici où se trouvent les meilleures pièces
d'équipement et le véritable boss final. Je me souviens la première fois que j'ai atteint le sommet du
Chrysler Building pour enfin faire face au véritable boss,
ça me rendait très nerveux et j'en avais des frissons! Il
faut dire que le jeu a le don de rendre les choses
stressantes et dramatiques avec sa trame sonore grandiose
et son design d'ennemis intimidants.
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Les Chrysler Building
est optionnel, mais il contient les meilleurs
équipements du jeu et le véritable boss final...
si vous avez la patience et le courage de monter
les 77 étages pour vous rendre au sommet. |
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Une autre chose que j'aime
beaucoup et qui semble le coeur du problème selon la
critique de
Gamespot, c'est que Parasite Eve n'est pas un jeu qui
prend une éternité à se compléter. En général, une partie
normale prend environ 10 à 12 heures avec peu d'endroits à
visiter. Je le dis souvent, mais je préfère un
bon jeu auquel je vais revenir souvent, qu'un jeu qui
s'étire que je vais finir une fois pour ne plus lui
retoucher. En plus, durant ses 10~12 heures, Parasite Eve réussit à offrir
tout ce qu'on peut demander pour une solide expérience.
Ajoutez à ça le mode «EX Game» et le Chrysler Building, et
la durée de vie de ce jeu peut devenir
exponentielle.
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Je ne vous dirais pas que
Parasite Eve est parfait, car tout jeu a ses défauts. Le
premier, c'est que j'aurais vraiment aimé pouvoir sauter
les scènes de dialogues ou les FMV (cinématiques vidéo),
car lorsqu’on refait le jeu pour la 4e fois, on s'en tape
un peu. Aussi, les personnages, surtout Daniel, répètent
souvent les mêmes gestes lors des dialogues, ce qui
devient un peu comique à la longue. Quelques endroits ont
des environnements un peu répétitifs, je pense entre
autres aux égouts où les mêmes décors sont répétés
souvent. Et pour terminer,
c'est peut-être bien personnel, mais j'aurais aimé que le
jeu nous présente plus souvent les environnements de près
plutôt qu'avec une vue éloignée, juste question de nous
faire sentir un peu plus près des choses.
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Ma scène préférée
dans le jeu, elle est tellement prophétesse des
événements à venir... |
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Pour terminer, comme je l'ai
dit dès le début de ma critique, Parasite Eve fait parti
de mes jeux préférés à vie. J'adore son ambiance, j'ai
toujours eu un faible pour les jeux qui se déroulent
durant l'hiver dans le temps des fêtes. La musique est
fantastique et les personnages mémorables. Sans oublier le système de combats
et de customisation d'équipement qui est toujours un
des meilleurs que j'ai vu à ce jour!
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